Chapitre 1:

 Lucie se réveilla avec l'étrange sentiment qu'elle n'était pas dans sa chambre. Elle ouvrit ses yeux, regarda autour d'elle, puis elle s'assit brusquement sur le lit. Le lit était dépourvu de draps, c'était juste un matelas, jaune. Il était déchiré à quelques endroit. La chambre dans laquelle elle se trouvait était minuscule, il y avait une table  et une chaise en guise de bureau et un gros sac était posé par terre, dans un coin de la pièce. Lucie se leva et ouvrit le sac. A l'intérieur se trouvait des vêtements, elle s'empara d'une robe démodée, elle était bleu ciel et elle avait l'air d'avoir été un peu maltraitée. Lucie sortit d'autre vêtement, en fait il avait peu de vêtement, deux ou trois robes malmenées, une paire de bottines marron foncé, un blouson d'été où était cousu une étoile jaune et un carnet à la couverture défoncée. Elle l'ouvrit et commença à lire:

Je m'appelle Lucie Lleha et j'ai 11 ans lorsque j'écrit ces mots sur le papier. Je suis juive. J'en ai marre. Je veux changer de religion. Qu'est ce que j'ai fait pour mériter cette vie ? Je me réveille tout les jours en me disant que cette fois, c'est moi. Qu'ils vont toquer à ma porte et nous emmener, moi et mes parents. Ils ne l'ont pas encore fait, mais bientôt, je le sais. Tout le monde y passe. Tout les juifs. Mon amie, Luna, y est passée la semaine dernière. Elle doit être morte à l'heure qu'il est. Moi aussi je vais la rejoindre là-haut. J'avais une autre amie, Rosie, mais elle n'est pas juive et la police est passée pour leur dire de ne pas s'approcher de nous, les juifs. A partir de ce jour-là, Rosie m'ignorait. Elle est partie jouer avec les autres comme si elle les connaissait alors qu'elle n'avait que Luna et moi. La maîtresse aussi nous regarde d'un autre air, la dernière fois j'ai lever la main pour répondre à sa question, elle m'a regarder d'un air dégouter, puis elle a interroger Rosie. J'ai envie que sa s'arrête. J'ai envie de ne plus vivre. Je ne veux pas mourir asphyxiée comme les autres, je veux mourir de chagrin, mourir de vieillesse. Peu importe comment, mais en tout cas, pas comme les autres.

 Lucie referma le carnet en se demandant ce qu'il pouvait bien se passer. Elle entendit du bruit dans la pièce d'à côté, elle se leva et alla voir ce qu'il se passait. Elle passa la tête par la porte et découvrit une jeune femme qui s'affairait autour du gaz.

  - Bonjour Lucie, tu as bien dormit ?

  - Bonjour...